Antonin Artaud : L’Art et la Mort

À ce moment toutes les assiettes de la terre se mirent à dégringoler et les clients de tous les restaurants du monde partirent à la poursuite de la petite bonne d’Hoffmann ; et on vit la bonne qui courait comme une damnée, puis Pierre Mac Orlan, le ressemeleur de bottines absurdes, passa, poussant une brouette sur le chemin. À sa suite venait Hoffmann avec un parapluie, puis Achim d’Arnim, puis Lewis qui marchait transversalement. Enfin la terre s’ouvrit et Gérard de Nerval apparut.

Antonin Artaud, extrait de « La Vitre d’Amour » [1925],
in L’Art et la Mort,
OC I*, Gallimard, 1984, p. 153.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *