Morton N. Cohen : Lewis Carroll, une vie, une légende

La première ligne de chemin de fer pour passager en Angleterre allait de Darlington, non loin de Croft, jusqu’à Stockton, à l’est, et Charles fut bientôt envoûté par cette magie. Il construisit une réplique miniature dans le jardin du presbytère, « un train grossier, fait d’une brouette, d’un tonneau et d’un petit chariot », qui transportait ses « passagers » d’une « gare » à l’autre. Tous les « passagers » devaient acheter des billets à l’avance et chaque gare avait un buffet. Charles élabora des horaires et des règles de circulation. « Le chef de gare peut mettre en prison quiconque se conduit mal » et les passagers « ne peuvent ni monter ni descendre quand le train est en marche ».

Morton N. Cohen, Lewis Carroll, une vie, une légende,
traduit de l’anglais par Laurent Bury,
éditions Autrement, 1998, p.28

 

Charles ne photographiait guère de paysages, mais il déplaçait son équipement ; il l’emmena à Croft, à Guildford, à Whitby, aux Lacs et à Londres, rendant visite à ses amis l’un après l’autre. Quand Charles Longley, ami de la famille, devint archevêque de Canterbury, Charles utilisa le somptueux palais de Lambeth comme décor pour ses photographies. Il emballait et déballait lui-même son matériel, l’envoyait par le train et le promenait dans Londres et dans Oxford grâce à des véhicules loués. On ignore si Charles utilisait un landau ou une brouette, comme d’autres photographes, mais cela n’a rien d’impossible.

Ibid., p.200.

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