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Boris Vian : Les morts ont tous la même peau
Je l’attrapai au moment où elle passait à côté de moi. Elle eut un sursaut de frayeur et ses yeux me regardaient, inquiets. J’entourai ses épaules de mon bras et je l’embrassai sans appuyer. — Merci, petite sœur. Aussitôt rassurée, elle me rendit mon baiser et fila dans la cuisine minuscule où je l’entendis remuer…
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Boris Vian : L’Automne à Pékin
Angel regarda de nouveau le restaurant blanc avec les fleurs aux teintes vives qui piquaient la façade, çà et là, et il pressa le pas pour rejoindre ses camarades. A côté des camions monstreux s’accroupissait le taxi noir et jaune, aussi peu représentatif qu’une brouette ancien modèle à côté du type « dynamique » établi…
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Boris Vian : L’Écume des jours
Colin roulait le bord de ses gants et préparait sa première phrase. Celle-ci se modifiait de plus en plus rapidement à mesure qu’approchait l’heure. Il ne savait pas que faire avec Chloé. Peut-être l’emmener dans un salon de thé, mais l’atmosphère y est, d’ordinaire, plutôt déprimante et les dames goinfres de quarante ans qui mangent…