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Christian Prigent : Une phrase pour ma mère
[…] à force qu’on vous débarbouille on voit des fesses énormes peser sur la terre, rondeurs rotondités calamités, chairs rosées cumulus périnée, et sous la couille ça sent la grenouille, l’eau fade glue dessus, et les mouettes poilues empoissent ce qui reste d’oxygène possible, avec ce toit cracra en guise de ciel on se sent…
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Christian Prigent : Commencement
Je sentis l’acide de ses viandes blettes, l’âme en talc ammoniaqué de son tablier. Elle m’aurait piqué mon ptit élastique. Son truc à lapins m’eût scalpé la pine. Je la voyais déjà m’suriner l’chewing-gum. C’est là qu’on sait sans trop savoir à quoi ça sert ce bout de gomme, quand ça pourrait qu’on la dégomme.…
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Christian Prigent : Œuf-glotte
Simone, moi, Michel et Christine, Maophile : — gland-mère, gloire aux graillons, gloire aux patates au lait ! (on se bourre jusqu’à l’os. Le lait bout. Il y a encore de l’herbe et des grenouilles au fond. Les brouettes trouent l’espace, chargées de mottes. On fait sortir de terre les vers en tapant du talon…