Arno Schmidt : Brand’s Haide

Le tuyau d’eau : chez le pasteur, un qui le tirait avec des mains boudinées : Laocoon ou des limites de la peinture et de la poésie. En haut un ciel dévasté, désolant comme un champ de patates vide, manque plus que les ornières des tracteurs et les hérissons, don’t ask me why. Imposante figure, soit dit en passant, le gros, i.e. mort il vaudra bien sa brouette et demie de fumier. À côté de l’église ! : je boirai le calice jusqu’à la lie ! — Au milieu de la place déserte, je me sentis comme qui dirait exposé : des fois qu’une étoile filante me tomberait sur l’occiput ; je m’empresserai de tourner le coin, vexé. (Eus l’idée d’un titre de livre : <Écoute, mon vieux !> = Entretiens avec Dieu.)

Arno Schmidt, Brand’s Haide [1951],
traduit de l’allemand par Claude Riehl,
Christian Bourgois, 1992, p. 12.
[contribution de Jacques Barbaut]

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