Tristan Corbière : Les Amours jaunes

« Tiens… une ombre portée, un instant est venue
Dessiner ton profil sur la muraille nue,
Et j’ai tourné la tête… ― Espoir ou souvenir ―
Ma Sœur Anne, à ta tour, voyez-vous pas venir ?…
― Rien ! ― je vois… je vois, dans la froide chambrette,
Mon lit capitonné de satin de brouette ;
Et mon chien qui dort dessus ― pauvre animal ―
… Et je ris… parce que ça me fait un peu mal. »
Tristan Corbière, extrait de « Le Poète contumace »,
in Les Amours jaunes [1873],
Le Club Français du Livre, 1950, pp. 68-69.

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