Tristan Corbière : Les Amours jaunes (2)

NATURE MORTE

 

Des coucous l’Angelus funèbre
A fait sursauter, à ténèbre,
Le coucou, pendule du vieux,Et le chat-huant, sentinelle,
Dans sa carcasse, à la chandelle
Qui flamboie à travers ses yeux.― Écoute se taire la chouette…
― Un cri de bois : C’est la brouette
De la Mort
, le long du chemin…

Et, d’un vol joyeux, la corneille
Fait le tour du toit où l’on veille
Le défunt qui s’en va demain.

                                                                        Bretagne. ― Avril.

 

Tristan Corbière, Les Amours jaunes [1873],
Le Club Français du Livre, 1950, p. 154.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *