San Antonio : Les Doigts dans le nez

― Où allons-nous ? s’informe Nicole.
― J’ai un client dans la région, puisque je suis de passage…
― Tu travailles dans quoi, au fait ?
― Dans les pneumatiques pour roues de brouettes… On vend peu parce que les brouettes n’ont en général qu’une roue… C’est pourquoi je m’accroche à la clientèle.
Comme ça fait deux fois dans la même matinée que je me paie sa hure, elle se renfrogne. J’en profite pour descendre de la voiture après l’avoir serrée contre le talus.
San Antonio, Les Doigts dans le nez [1956],
Fleuve Noir, « Police » n° 108, 1972, pp. 64-65.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *