San Antonio : Du plomb dans les tripes

J’ouvre la porte du hangar et je rentre mon carrosse. Puis je vais fermer le vantail et je pousse un soupir si profond que, à Marseille, il passerait pour une bourrasque.
Vais-je enfin pouvoir respirer un instant ?
C’est pas une sinécure que d’être agent secret, moi, je vous le dis.
J’attrape la musette au combustible et je cherche les couvrantes dont a parlé Stéphane. Je les trouve, sur une brouette. Ouf ! Ce qu’il fait bon s’asseoir !
Brusquement je sursaute et j’empoigne ma mitraillette. Je viens de voir remuer la bâche à l’arrière de ma voiture.
San-Antonio, Du plomb dans les tripes [1953],
Fleuve Noir, « Police » n°35, 1970, p.111.

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