Francis Scott Fitzgerald : Tendre est la nuit

Le long des murs qui les séparaient du village, tout était poussiéreux : les vrilles des vignes, les citronniers, les eucalyptus et la vieille brouette — celle-ci abandonnée depuis peu, mais qui avait pris racine dans le chemin, s’était atrophiée, puis flétrie. Nicole éprouvait toujours un certain étonnement lorsque, tournant le dos au village et laissant derrière elle le parterre de pivoines, elle pénétrait dans un espace si vert et si frais que l’humidité y faisait tendrement boucler les tiges et les pétales.

Francis Scott Fitzgerald, Tendre est la nuit : une romance [1934],
traduit de l’anglais par Julie Wolkenstein,
Flammarion, coll. « GF », 2015, p. 65.
[contribution de Florian Ferré]

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